1) Vous sortez enfin votre huitième album. Peux-tu le présenter ? Ce nouvel album se nomme “ Fort Intérieur ” et comporte 16 morceaux, dont 15 chantés en français et un en basque, qui est une reprise à notre sauce d’un groupe militant basque. 2) Si tu devais décrire chacun des albums de KILLERS en quelques adjectifs, quels seraient-ils ? Peux-tu préciser ce que chacun représente pour toi ? Je vais certainement te sembler banal en te disant que chaque album de KILLERS représente une tranche de vie. KILLERS existe maintenant depuis 14 ans, et il est certain que les choses sont différentes à présent. 3) Tu prétends ne pas être un contestataire, mais un observateur... Ces deux principes ne sont pas antinomiques, mais au contraire complémentaires! 4) Quels sont tes rapports avec la musique? Comme tu peux t’en douter, la musique tient une place majeure dans ma vie. C’est avant tout une passion et un exutoire, qui permet de se défouler du quotidien. Je n’envisage pas un seul instant une vie sans musique. 5) Si la musique devenait une obligation, continuerais-tu ? Cela ne risque pas d’être le cas, je suis bien trop malin pour cela! Je fais de la musique uniquement pour le plaisir que cela m’apporte, parce que c’est une passion. Dès lors qu’il y a obligation, tu ne penses plus en terme de t’éclater, mais de devoir faire. Cela ne me semble pas envisageable en ce qui me concerne. 6) Quelle est pour toi la finalité de la création au sein de KILLERS ? En premier lieu, nous faisons la musique qui nous éclate. Ensuite, c’est le plaisir de voir des mecs à nos concerts s’éclater autant que nous, les gens qui nous téléphonent et nous soutiennent. Il y a des gens avec lesquels nous sommes en contact depuis 14 ans, depuis la sortie de “Fils de la haine ”. Ces gens-là ont évolué avec nous, notre plus grand remerciement, c’est leur fidélité et leur sincérité. 7) Quelle est votre principale victoire? Sans parler de victoire, je dirais plûtot que notre principale satisfaction est d’être encore présents après toutes ces années. 8) Tu considères que chacun doit être maître de sa vie. Comment ça ? Je considère que chacun doit tout faire pour conserver son libre arbitre. C’est de toute manière impossible dans l’absolu, vu que l’on ne vit jamais seul et qu’il faut faire face aux abus et compromissions de toutes sortes. 9) Penses-tu que systématiquement prendre position soit un bienfait ou refuses-tu le manichéisme ? Prendre position, au propre ou au figuré, peut parfois conduire à l’avoir dans le cul, selon la position choisie !!! 10) La scène basque semble être restée fidèle au Metal traditionnel. Peux-tu la décrire ? On ne peut pas dire que la scène basque soit figée dans un seul style musical. Au contraire, le public est ouvert à plusieurs tendances, l’existence de chaque style ne pouvant qu’être bénéfique aux autres. 11) Dernier mot. Tu n’es pas prêt de l’entendre!!! |