1-
KILLERS est de retour avec un nouvel album et un nouveau line-up, peux-tu
nous présenter la nouvelle formation ?
Il y a Patrick OLIVER à la basse, Nicko ANDRIEU à la batterie et son frère Thierry à la guitare. 2- Qu'est ce qui a motivé ce changement complet où presque ? On
a sorti l'album précédent en mai 1998. Les morceaux étaient
déjà presque tous composés depuis un an voire plus
de deux ans pour certains. Je n'accepte pas un tel décalage, d'autant
plus que nous avons notre propre studio à disposition. Nous avons
la chance d'être complètement indépendants et libres
de nos choix, je compte bien en profiter pour assurer une sortie discographique
tous les un an / un an et demi maximum. Quand je vois tous les groupes
qui galèrent pour sortir un album, je trouve inadmissible de ne
pas le faire quand on a tout à disposition. J'ai passé quatre
ans à faire en sorte que l'on n'ait plus à se prendre la
tête pour réunir des budgets studios, ce n'est pas pour que
l'on mette deux voire trois ans entre chaque album studio. 3- Avec cette nouvelle formation, et à l'écoute de " 109 ", on sent KILLERS plus agressif que jamais, plus thrash. Comment l'expliques-tu ? Tout
d'abord, Patrick, Nicko et Thierry ont immédiatement accrochés
aux morceaux. Tu me diras que c'est la moindre des choses mais ce n'est
pas si évident que cela quand tu connais la complexité de
l'ego de certains musiciens. 4- Peux-tu nous parler de la réalisation de cet album ? Les conditions dans lesquelles il a été enregistré et comment ont été créés les morceaux ( sources d'inspiration etc. ) ?. Nous
l'avons enregistré dans notre propre studio durant l'hiver dernier.
Les morceaux étaient déjà prêts depuis trois
ou quatre mois et nous avions eu le temps de les tester en répé
( ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps ). 5- " 109 " est donc votre neuvième album. Quel regard portes-tu sur la carrière de KILLERS à la veille du troisième millénaire ?. Un
regard actif et optimiste car je sais que nous sortirons notre dixième
album en 2000 et c'est cela qui m'intéresse. 6- Avec les splits annoncés de VULCAIN et LOUDBLAST, et en ignorant les pseudo reformations de groupes français des 80's, KILLERS devient le plus vieux groupe de metal français encore en activité. Y-as-tu pensé ? Qu'est-ce que cela représente pour toi ?. J'imagine
que cela nous obligera à faire toutes les premières pages
de la presse metal hexagonale pour la décennie à venir. 7-
Vous avez participé au festival de WACKEN en Allemagne en août
dernier. As-tu quelque chose à nous raconter la dessus ? Le festival de WACKEN est un exemple en terme de programmation. Tous les styles y sont représentés. Toutes les générations peuvent y trouver leur compte. C'est dans ce type de festival que le metal sera le plus à la fête. L'accueil a été excellent et nous en garderons à tout jamais un souvenir impérissable. Je suis fier d'avoir joué à WACKEN et j'espère que nous aurons l'occasion d'y rejouer dans les années qui viennent. 8- Quels sont maintenant les projets du groupe ? Nous continuons les dates de concerts en promotion du dernier album jusqu'à la fin de l'année. Ensuite, nous rentrerons plus à fond dans la préparation du dixième album qui sortira au mieux avant l'été 2000, au plus tard après l'été. Cela dépendra du nombre de concerts qui se présenteront à nous. 9- En dehors de KILLERS, tu produis aussi d'autres groupes tels que ARSENIC, peux-tu nous parler de cette activité parallèle et des choses qui te branchent dans ces groupes que tu aides ? On ne peux pas parler de production, ce sont justes des coups de mains que je donne à des groupes que j'apprécie humainement et musicalement. J'ai surtout fait cela dans des périodes où KILLERS était moins actif. Autant te dire qu'aujourd'hui cela n'est plus possible et je ne pense pas qu'à l'avenir cela sera réalisable. 10- De plus en plus, la scène metal, qui a goûté à la fusion et au mélange de divers styles, retourne à ses racines heavy-metal. Que penses-tu de ce renouveau et quels sont les groupes qui te branchent actuellement ? C'est
une excellente chose car les mélanges et autres pseudos fusions
n'ont pas décuplé le public. Bien au contraire, l'identité
metal s'est diluée et le public s'est éparpillé.
Ce ne sont que des modes et toutes les modes sont faites pour être
démodées. 11- L'autre courant très à la mode est le black-metal, un avis sur ce mouvement et les groupes qui le composent ? Je
ne suis pas assez au fait de tous les groupes qui composent ce mouvement.
Il y a beaucoup de groupes très intéressants musicalement,
notamment au niveau du travail sur les ambiances. Je préfère
lorsque ça joue assez rapidement par contre, je n'accroche pas
trop sur les voix qui, je dois te l'avouer, sont peu souvent à
mon goût. Globalement, les thèmes abordés ne me posent
pas un problème car cela cadre bien avec la musique. Les musiciens
que nous avons côtoyés ne sont pas beaucoup plus frappés
que les autres et je crois que les procès en excès qui leur
sont fait ne sont pas toujours innocents. 12- Après votre célèbre reprise de Barbara et celle d'un titre d' AC/DC en basque, quelle surprise ou clin d'il nous réservez- vous ? Pour l'heure, deux tiers des nouveaux morceaux sont composés mais il n'y a pas de plan de ce type. Peut-être dans le dernier tiers De toute façon, si cela se fait, cela ne sera pas calculé, ça restera spontané, du domaine du coup de cur. 13-Pour conclure, un message pour nos lecteurs ou une revendication particulière ? Continuez à vous éclater en écoutant du metal et supportez
KILLERS ! ! ! |