INTERVIEW ROCK IN CHAIRE ( Mai 2004 )

1- Quel fut votre motivation qui découla sur le choix de ces titres ?

Pour la sélection des morceaux, on n’a pas eu à trop réfléchir puisqu’on a mis l’intégralité du concert.
Il y a juste eu « Bienvenue en enfer » qui a été amputé d’un couplet et d’un refrain pour qu’on puisse arriver à ne pas dépasser la limite des 74 minutes enregistrables sur un support compact disc audio.
S’il y avait eu des très gros plantages, on aurait dû commencer à réfléchir en terme de choix mais comme ce ne fut pas le cas, on a tout mis.

2- Pourquoi avoir produit vous-même ce live ?

C’est déjà le cas pour tous nos albums studios donc il est assez logique que ça s’applique aux lives.
En fait on est beaucoup plus libres en procédant comme ça. On n’a de compte à rendre à personne puisqu’ on a notre propre matériel à disposition. Dans un studio pro on aurait sûrement plus de moyens mais on entrerait dans une logique de contrainte qui nous prendrait vite la tête.
De toute façon, dans notre musique, ce n’est pas l’emballage qui est primordial. Cela ne veut pas dire qu’on s’en fout et qu’on n’y porte aucun soin, c’est juste qu’on préfère ne pas aller trop loin dans le détail pour sonner plus direct.

3- Pourquoi n'entend-t-on pas le public ?

Tout simplement parce qu’il est juste capté par nos propres micros chants et instrument.
On a enregistré en 16 pistes et on ne pouvait donc se permettre d’en consacrer deux au public.
Une pour la basse, deux pour les guitares, deux pour le chant et le chœur de Thierry, dix pour la batterie : le compte est bon et tout est complet.

4- Comment avez-vous obtenu un son aussi bon ? Quels furent les moyens déployés pour enregistrer ce live ?

Déjà merci à toi pour le compliment, je suis content que tu le trouves bon.
C’est généralement le cas des échos qui nous parviennent.
Ceux, heureusement rares, qui font parfois des remarques moins positives comparent avec des groupes qui ont utilisé un budget et un matériel trente fois supérieurs aux nôtres. Ce n’est pas un reproche, c’est juste une constatation. De plus, tout cela est amplifié car la plupart des groupes enregistrent plusieurs concerts et ils choisissent ensuite.
Pour les moyens, on a tout simplement loué deux magnétos huit pistes qui ont été patchés sur la console de sonorisation.
J’ai ensuite récupéré toutes les pistes et pour la suite je n’ai pas vraiment été dans une configuration de mixage classique car je ne souhaitais pas créer un décalage trop important avec la réalité habituelle d’un concert.
Il s’agit plutôt d’un équilibrage global.

5- Comment s'est passé l'enregistrement ? Est-ce que cela change quelque chose dans la façon d’appréhender le concert ?

A l’origine, il n’était pas prévu que cet enregistrement sorte en enregistrement cd. Il était surtout destiné à agrémenter le dvd sur lequel bosse actuellement Olivier NELLI pour pouvoir présenter quelques extraits live de la formation actuelle.
Comme d’une part le montage d’images prend plus de temps qu’un mixage audio, on a décidé d’anticiper une sortie sous cette forme.
D’autre part, l’intégralité du concert ne pouvant sûrement pas être envisagée sur le dvd pour des raisons uniquement de logistique technique, on a finalement bien fait d’anticiper en proposant cette quasi intégralité.
Je ne suis pas arrivé en disant « on va enregistrer le concert donc il faut faire gaffe ». J’ai dit « on enregistre le concert mais on ne se prend pas la tête car sur une heure et quart on ne gardera sûrement pas tout et avec le support de l’image, l’attention n’est pas exclusivement porté sur l’audio donc ça laisse un peu de marge ».

6- Etes vous satisfait de votre maison de disque BRENNUS ?

Tout à fait. On a d’excellents rapports amicaux et c’est une chose primordiale pour moi. On se connaît bien et chacun connaît la passion et les moyens de l’autre. Chacun fait du mieux qu’il peut avec les moyens qu’il a sans mettre en danger sa propre structure par des avancées hasardeuses. Cela me semble être extrêmement important pour arriver à affronter avec succès la période de mutation très importante que l’on est en train de vivre. Nous fonctionnons essentiellement sur la confiance et cela est également un motif de satisfaction car les rapports ne sont pas, de ce fait, exactement les mêmes que dans les autres structures traditionnelles.

7- Quelle pourrait être la prochaine étape pour KILLERS ?

On va normalement terminer cette période pré-estivale avec un concert que nous organisons chez nous le 22 mai à Bidache avec NO RETURN, REVENGE et HUSH (période du pont de l’Ascension).
La période estivale est généralement plutôt calme pour nous et on devrait en profiter pour avancer sur l’enregistrement d’un nouvel album studio.
Il faudra aussi qu’on s’occupe de préparer la célébration des vingt ans de KILLERS (vendredi 12 et samedi 13 novembre 2004 à BIDACHE (64) lors du pont du 11 novembre).

8- Comment vous sentez-vous au milieu des autres groupes français ?

Très bien. On s’entend avec 99,9 % de ceux qu’on a eu la chance de côtoyer. Au delà des styles musicaux, on a le goût de la fête et de la déconne, ça crée forcément des affinités car c’est le cas de beaucoup de groupes hexagonaux.
De plus, l’énorme majorité des groupes actuellement en activité ont un niveau excellent donc notre franchise ne nous vaut pas beaucoup d’ennemis ou de faux amis.

9- Avez-vous quelque chose à rajouter ?

Je voudrais remercier du fond du cœur toutes les personnes qui, jour après jour, en concert ou pas, nous font part de leur passion et de leur plaisir de savoir KILLERS là. Ça me touche vraiment beaucoup et c’est une sensation exceptionnelle à chaque fois. Vraiment, du fond du cœur : merci !!! Vous pouvez être assurés qu’on fera toujours de notre mieux pour mériter de tels sentiments.