KILLERS Cinq ans d'attente pour les fans depuis « Habemus Metal », si l'on fait abstraction de l'album live de 2003, c'est plutôt long. Mais KILLERS avait peut-être besoin de faire le point, de se ressourcer, réfléchir à l'avenir. Comment donner une suite à « Habemus Metal », adoré par certains, jugé moyen par d'autres pour son côté trash prononcé. Le moins que l'on puisse dire est que l'attente n'a pas été vaine, avec ce « A L'Ombre Des Vautours », Bruno DOLHEGUY et sa bande viennent de donner naissance à l';Album de KILLERS avec un grand A. Le côté trash s'est fortement atténué au profit d'un heavy speed sévèrement burné, un album situé entre « Habemus Metal » et « Mauvaises Graines », où la mélodie est quelque peu de retour, un album qui n'est pas sans me rappeler les « Mise Aux Poings » de 1987 ou « Danger De Vie » de 1986. Nous assistons là a un album ou les riffs de guitares sont foudroyants, tel un mur sonore, où chaque titre apporte son déluge de décibels, à la fois direct et très speed. Les titres s'enchaînent sans temps mort, aidés en cela par le chant toujours aussi vindicatif et des paroles taillées sur mesure par et pour Bruno. Alors vous me direz, cela n'apporte pas grand chose sous le soleil ! Eh bien détrompez-vous, et c'est là où cet album est grand, il réveille des idées musicales du passé de KILLERS, mais il innove et apporte du neuf. Si « Deux Bastos Dans Le Cigare » rappelle fortement le « Côté Sombre » de « Habemus Metal », il n'en sera pas de même pour la suite. Beaucoup de titres restent très classiques, tels que « No Future » ou encore « Malgré Tout » et « Trop Tard », ainsi que « Voyeur » mais somme toute bien construit où le mur de guitare est omniprésent à l'image de « Combien De Fois ? » et son riff énorme. Après plus de vingt ans de carrière, quel plaisir de voir que KILLERS est toujours capable de nous surprendre ! Depuis quelques années, le line-up du groupe est très stable, et peut-être est-ce là le secret. Aujourd'hui ce « A L'Ombre Des Vautours » nous prouve que KILLERS a un avenir, qu'il n'est pas seulement le groupe de Bruno DOLHEGUY comme beaucoup semblerait le penser, mais qu'il est une entité, la somme de tous ses membres. |