Killers

Ce scud, les fans l'ont attendu patiemment. Cinq longues années nous séparent déjà d"Habemus Metal". Pour patienter et fêter les vingt ans du groupe, on avait eu droit à un live et un DVD, mais la nouvelle salve commençait à se faire sérieusement attendre.
Pour se faire pardonner, le sieur Dolheguy, nous balance la baffe la plus lourde de toute l'existence du combo Basque. Une véritable machine à annihiler, 22 coups en pleine face, sur plus d'une heure et dix minutes, "A l'ombre des vautours" ne laisse rien de vivant sur son passage. On se prend d'entrée de jeu "Deux bastos dans le cigare" et croyez moi, même avec une santé de fer, il est bien difficile de s'en remettre.

L'abum démarre pied au plancher et ne laissera à l'auditeur ravi, que très peu de répit. Contrairement à un certain Bernie, Bruno ne perd rien de sa gouaille et de son côté vindicatif avec les années, bien au contraire. Rebel et contestataire toujours il restera. Le "Tais toi" qui clos ces 22 pépites nous en dit long sur la rage de Bruno envers le système et les politiques. D'autres moments sont plus inquiétants comme le furieux "Comprendre" dans lequel est conté "L'ennemi" de Baudelaire avec ces gros choeurs bien germaniques qui doivent faire leur petit effet en live. Y -a pas à dire, le chant en Français, cela a quand même son charme. Au beau milieu de cette bataille, les Killers nous gratifieront d'une version en Français du "Black wing, fire and steel" de Manowar rebaptisé pour l'occasion "Habemus metal" du nom de leur précédent opus, et du "Overkill" de Motorhead nommé ici "Overkillers". Deux versions sympathiques passées à la moulinette du combo hexagonal.

On naviguera ensuite constamment entre Metal énergique ,d'ailleurs fièrement revendiqué dans "Faire du Metal" et Punk n'roll furieux comme l'atteste le bien nommé "No future". Outre ces reprises et des titres pour le moins explicite, Killers y va également de sa ré- interprétation de la fameuse "Symphonie du nouveau monde" de Dvorak intitulée "Nouveau monde", nous proposera un splendide instrumental "Trajectoires". Ils utiliseront le thème du "ah,ça ira" dans "la ronde des couillons" avec un esprit festif proche du "Space beer" de Tankard.

Bruno et sa bande ne nous laissera aucun répit, à ce titre "Un peu de répit" est plutôt mal nommé tant il explose les tympans comme le furieux "Pas de pitié"... pour nos oreilles... C'est en effet le plus gros reproche que l‘on peut faire à Killers, on ne respire jamais et si on est pas en condition, c'est 70 minutes de blasteries furieuses peuvent paraître longues voire quelque peu répétitives. "Malgré tout", nos frenchies sont en forme comme ils ne l‘ont jamais été, la production maison est excellente; les amateurs peuvent y aller les yeux fermés, le groupe n'a jamais aussi bien porté son nom!!! longue vie à Killers !!!

Par Dël