KILLERS - A L'OMBRE DES VAUTOURS
Brennus Music 2007
Le groupe Basque, formé en 1983, et seul survivant français de cette époque, nous livre son 13ème album studio, et son 15ème en tout, témoignant ainsi de sa longévité et de son investissement, avec au programme donc un large crossover entre le hard pur et le Heavy Speed, le tout saupoudré d’une légère touche punk dans l’esprit, on penserait parfois à Motörhead.
Après une courte intro prenante, les choses sérieuses débutent avec « 2 bastos dans le cigare » (tout un programme), et là, pas de perte de temps ; riffs stressés et sur vitaminés posent les bases, on n’est pas là pour rigoler… « Combien de fois » reste dans le même ton, ce chant trash de Bruno Dolheguy est vraiment un plus, ajoutez à cela un vrai feeling sur les parties mélodiques et les solos, et c’est du tout bon. « Comprendre », bien trash, ne calme rien. Puis, basse, guitares et batterie ne font qu’un pour débuter « seul dans mon coin » lancinante et limite malsaine…
C’est au tour de « No future » (tiens, tiens…) et le titre est bien trouvé, car on se croirait dans l’album Beat the Bastards de The Exploited, que ça fait du bien ! Mélodies en avant toute pour « faire du metal », dont la pêche ne dissimule pas une certaine nostalgie dans les textes. « Malgré tout », titre bien lourd, reste dans l’esprit, mais ne m’accroche pas plus que ça. « Trop tard » prend la suite, entre introspection et mélodie, le courant passe bien. « Absent », un peu longue à démarrer à mon goût, ne me marquera pas plus que cela. Problème résolu avec « Nouveau monde », qui sans perte de temps, nous y transporte justement. « Un peu de répit » arrive, mais ne vous fiez surtout pas au titre, c’est de la publicité mensongère, car on ne peut pas vraiment dire qu’ils se calment, les bougres !
Place désormais à « Habemus metal », reprise de Manowar, puis « Overkillers », reprise de Motörhead. Ces 2 reprises sont exécutées honnêtement, sans être plagiées pour autant. « Pas de pitié », calme un petit peu le rythme, mais pas la lourdeur. « La ronde des couillons » sonne plutôt punk, avec un mute présent de façon linéaire, je pense cette fois ci aux Misfits, avec des mélodies touchantes et vraiment bien senties. « Trajectoires » assure l’interim, un sympathique morceau instrumental. « www.misére », dans la plus pure tradition speed-heavy continue de placer la barre très haute. « Voyeur » a un peu de mal à tenir la distance juste après cette avalanche de titres rentre-dedans. « SOS » nous rentre dans le lard à coups de double caisse, et ne baisse jamais en intensité. « Latitude ouest », puis « tais toi », derniers titres, se suivent et se valent, respectant tous deux l’objectif fixé, à savoir, ne pas nous laisser respirer.
Conclusion : Un bien bon album où les Basques n’ont pas été radins (22 titres), un seul petit conseil ; si vous écoutez ce disque en soirée juste avant de vous coucher, pensez à mettre de côté quelques somnifères, car après ça, la pêche vous envahira…
Critique : Pieyrre
Note : 9/10 |